20 Octobre 2018
Chaque film de Lars von trier, au-delà des polémiques qu'ils suscitent tous, est une expérience. On ne sait jamais à quoi s'attendre. Je n'avais strictement rien entendu sur ce film. J'en suis ressorti complètement sonné. Le réalisateur danois ne m'avait pas bousculé comme cela depuis Antichrist. Difficile de parler de ce nouvel opus. C'est à la fois tellement foisonnant et tellement foutraque. On y trouve pêle-mêle des œuvres d'art, de l'architecture, Hitler, Glenn Gould, la vinification du raisin, extraits de ses précédents films...et j'en oublie. Matt Dillon est parfait, Bruno Ganz impeccable et tout le reste des seconds rôles au diapason (Uma Thurman en tête). Réflexion sur l'art et la création, sur le mal et l'enfer, mise en abime délirante d'un metteur en scène ? Un des seuls à se permettre ce genre de film aujourd'hui ? Bref, ça se bouscule mais voilà une expérience exigeante, aussi visuelle que sensorielle, dérangeante, dur, violente, souvent insoutenable. Sans aucun doute, la claque (il y en a tellement peu maintenant) et l'ovni cinématographique de l'année. Dans ma liste des films qui se méritent. Fascinant.