9 Avril 2019
La bande-annonce était alléchante et prédisait un film drôle. Il l'est encore plus qu'escompter. Ce n'est pas la première fois que le conflit israélo-palestinien nous est présenté sous forme de comédie au cinéma, mais là on attend des sommets. Un scénario bourré d'humour aussi décalé que parfois loufoque pour une histoire aussi politique que sympathique, sans coup de feu, sans cadavre, mais qui semble bien refléter l'ambiance actuelle de la région. La mise en scène aussi légère que maitrisée associée un direction artistique kitsch mais très réussie, aide très facilement à entrer dans le récit et à s'attacher aux personnages. On suit d'ailleurs avec le même intérêt l'évolution du film lui-même et celle du soap-opera dont la fabrication nous est relatée. La direction d'acteurs est au diapason. Kais Nashif est vraiment très bien (prix d'interprétation au dernier festival de Venise). A ses côtés on retrouve la toujours excellente Lubna Azabal ou encore Yousef Sweid (The bubble). Un sujet léger sur une toile de fond grave, les deux se mêlant parfaitement, voilà ce qu'est Tel Aviv on fire. Une très belle et bonne surprise. Et encore une petite pépite venant du proche-orient, un petit bijou d'humour, d'intelligence et d'humanité à ne pas rater.