14 Mai 2019
Attention spoilers
Même thème que le récent Boy Erased, pays et milieu différent. La dénonciation de l'homophobie généralisée (famille, travail...) est forte et toujours aussi intolérable. Les thérapies de conversions toujours aussi inacceptables. En cela le film est nécessaire. Le Guatemala est tenu par les mouvements évangélistes à tous les niveaux de la société, ce qui n'arrange pas les choses. D'un côté, le film frappe par ce qu'il dénonce donc, d'un autre côté le personnage principal m'a un peu gêné. Le poids de la famille et de la religion est certes très fort, mais il ne se bat pas vraiment, il laisse faire et se sacrifie. La mise en scène est un peu trop rigide, la direction d'acteurs aussi. Du coup, il manque une donnée essentielle pour rendre le film vraiment bouleversant : l'émotion. Même si on trouve le récit insoutenable et que l'on compatit au sort du protagoniste, on ne s'attache pas à lui. Au final, seule sa honte prédomine et la morale a gagné. On en ressort avec un gout amer et donc légèrement déçu.