18 Septembre 2019
Depuis Tomboy (même depuis Naissance des pieuvres pour moi), tous les films de Céline Sciamma sont très attendus. Celui-ci peut être un peu plus après son passage à Cannes cette année et son prix du scénario. Prix que je ne comprends pas trop. Outre le fait qu'il nous présente, comme toujours chez la réalisatrice, un constat sur la conditions des femmes, que ce soit au XVIIè siècle ou aujourd'hui, tout autant que leur difficulté à faire admettre leur art, il manque, pour moi, quelque chose pour nous emporter vraiment. Même si l’histoire d'amour est belle et forcément impossible. La technique est superbe, les images sont splendides. L'interprétation est convaincante, même si je trouve Adèle Haenel un peu en retrait par rapport aux autres actrices. Noémie Merlant s'en sort bien mieux (c'est le personnage principal), tandis que Valeria Golino est comme toujours impeccable. La mise en scène est discrète et élégante mais il manque aussi quelque chose. On aurait préférer un peu plus de force, de puissance, de ferveur, que l'on ne ressent pas vraiment (peut être est-ce voulu...). Mais surtout cela manque d'émotion. Au final tout de même un beau film, un intéressant portrait de femme, devant lequel je ne me suis pas ennuyé. Mais je reste un peu (beaucoup ?) sur ma faim.