14 Novembre 2019
Auréolé d'un Grand Prix du jury au dernier festival de Venise, ce nouveau Roman Polanski sort aussi au beau milieu d'une nouvelle polémique autour du réalisateur. Apparemment cela ne gêne pas trop le public, la salle était pleine à craquer. Et les premiers chiffres confirment un des meilleurs démarrages de l'année pour un long métrage français. Pour revenir au film lui-même, je l'ai trouvé réussi. L'ensemble est académique mais vraiment bien fait. La mise en scène est solide et efficace. Peu de souvenirs des cours d’histoire concernant ce fait de l’Histoire de France, tout cela nous est parfaitement remis en mémoire par un scénario solide. Après The ghost writer, Polanski adapte de nouveau Robert Harris qui a de nouveau participé à l'écriture. Les faits sont relatés dans le détails et minutieusement rendus. On ne s'ennuie pas une minute, on est même pris par un certain suspens, tout en sachant déjà que Dreyfus sera réhabilité au final. Techniquement tout est aussi impeccable. Beau travail sur les costumes, la photo et belle musique d'Alexandre Desplat. Le casting est de choix. J'ai trouvé, au début, Jean Dujardin mal à l'aise dans le rôle, mais le sentiment s'estompe et il s'en tire plutôt pas mal. Louis Garrel est saisissant en Dreyfus. Bref, on sait ce que l'on va voir, et on le voit, mais très bien fait, pas de surprise donc. Aussi classique sur la forme que sur le fond, ce J'accuse s'avère tout de même être l'un des meilleurs films français de l'année. Après le ratage total de D’après une histoire vraie, on attendait pas Roman Polanski à pareil fête. Enfin, sur le plan cinématographique...