11 Décembre 2019
Présenté comme un nouveau Girl, voici donc Lola vers la mer. A part le fait d'être belges, de parler de transidentité et d'être très réussis, les deux films ont peu de rapport. Et de ne pas verser dans le pathos et le larmoyant. Ce qui n'empêche pas une belle émotion. Pour son deuxième long métrage Laurent Micheli traite un sujet délicat avec, justement, une extrême délicatesse. Un tact et une sensibilité de tous les instants, cela sans aucun jugement. On comprend la démarche de Lola, un peu moins celle de son père, même si on finit par ressentir une certaine empathie, mais pas vraiment de sympathie, pour lui. Il est impeccablement incarné par un Benoît Magimel qui trouve sans doute là un de ses plus rôles, sans doute pas le plus facile. Face à lui Mya Bollaers est aussi juste que prometteuse, une belle révélation (pré-sélectionnée aux César 2020, c'est sa première apparition à l'écran). Le duo fonctionne magnifiquement. Même si ces deux là n'ont à priori rien en commun, on reste sur une note d'espoir et on leur souhaite, qui sait, un avenir commun. Voilà donc un très beau film, un road-movie attachant, simplement mais très justement écrit, mis en scène et interprété. Une belle surprise.