2 Mars 2020
Ce biopic de la mythique Judy Garland sort chez nous auréolé d'un Oscar de la meilleure interprétation féminine (et de nombreux autres prix). C'est surtout ce qu'on retiendra de ce film de Rupert Goold (True Story). Sa mise en scène n'est guère attrayante, dans la moyenne du genre. Le scénario (inspiré d'une comédie musicale, se focalise sur quelques mois de 1968 peu de temps avant la mort de l'actrice, avec quelques incontournables flashbacks, mais sa famille n'a pas été contactée...) n'est guère plus convaincant, manquant assurément d'épaisseur et d'une certaine puissance. On aurait aimé ressentir un peu plus le désarroi, la détresse et la déchéance de l'actrice. Comme descente aux enfers, on a vu largement mieux. Le tout est cependant touchant et émouvant avec quelques très belles scènes. Rien à dire niveau interprétation. Renée Zellweger glane donc l'Oscar de la meilleure actrice (après celui du second rôle féminin pour Retour à Cold Mountain en 2004). Elle trouve ici sans problème son meilleur rôle, elle est formidable, chantant elle-même toutes les chansons. Récompense amplement méritée donc. Le reste du casting est tout aussi convaincant (Finn Wittrock, Jessie Buckley, Rufus Sewell, Michael Gambon...). Beau travail également sur la direction artistique (décors, costumes, maquillage, photo). Au final, un portrait de femme assez poignant qui se laisse regarder, mais sans doute trop lisse et trop académique, qui ne restera donc pas inoubliable. Un bon moment tout de même...