16 Mars 2020
Après biopics (Séraphine, Violette), drame familial (Où va la nuit) et comédie dramatique (Sage femme), Martin Provost s'essaie à la comédie pure. Et c'est toujours aussi bien réussi. Tout le casting est épatant. Juliette Binoche en tête, très drôle en bourgeoise coincée qui découvre la liberté. Yolande Moreau est toujours aussi impayable et Noémie Lvovsky hilarante. Les seconds rôles, masculins (Edouard Baer, François Berléand) et les jeunes filles, sont également parfaitement interprétés. Une belle direction artistique pour une belle reconstitution historique, avec chansons et émissions télé de l'époque. A un point charnière de l'Histoire (mai 68), un récit (avec des dialogues aux petits oignons) aussi drôle qu'intéressant et instructif sur l'émancipation des femmes qui se termine sur ce thème sous forme de comédie musicale. Encore un très bon film donc pour Martin Provost. La bonne épouse est une comédie agréable et rythmée, féministe et nécessaire. Manque peut être un peu plus de corrosif et de délire, à l'instar du Potiche de François Ozon, auquel on pense immanquablement. Une belle surprise malgré tout.