9 Août 2020
Je n'en avais entendu que du mal, et même du très mauvais. J'ai donc voulu me rendre compte par moi-même. Car si la filmographie de François Ozon est plutôt en dents de scie, il y a toujours quelque chose à sauver de ces (moins bons) films. M'attendant donc à rien, et surtout à ne pas aimer, j'en suis sorti agréablement surpris, et étonné de ce mauvais bouche à oreille. Certes, ce n'est pas le meilleur film de son auteur, ni pour la mise en scène, ni pour le scénario, ni même pour la direction d'acteur. Mais il se dégage un certain charme, une petite musique mélancolique qui nous rappelle l'époque et les émois d'adolescents, surtout pour les gens comme moi qui avaient l'âge des personnages cet été là. Pas mal de scènes, de dialogues, de situations que nous avons vécus. Et pas mal de références, de La boum aux Roseaux sauvages. Les deux acteurs principaux (dont le très en vogue Benjamin Voisin) ne sonnent parfois (souvent ?) pas très justes, mais personnellement cela ne m'a pas trop gêné. Valeria Bruni-Tedeschi, Isabelle Nanty et Melvil Poupaud sont, par contre, vraiment très biens. Au final, une jolie et tragique (première) histoire d'amour entre deux garçons, même si l'homosexualité n'est pas le thème du film (les deux protagonistes auraient pu être gars et fille). Alors certes, que ce soit sur la forme ou sur le fond, Été 85 n'est pas le meilleur d'Ozon, mais pas le pire non plus. Un certain charme pour un joli moment, plus sombre qu'il n'y parait, mais très vite oublié cependant...