28 Septembre 2020
Après Luciérnagas et Le colocataire, voici le troisième très beau film gay à sortir en salles cette année. Différents des deux autres mais très réussi aussi, on suit la rencontre et l'histoire d'amour des deux hommes sur plusieurs décennies, voir sur plusieurs espaces temps. Pour son premier long métrage le réalisateur argentin Lucio Castro a mis beaucoup d'éléments autobiographiques dans ce scénario aussi intriguant que sensuel et émouvant. Le premier quart d'heure du récit est sans aucune parole, on suit le personnage de Ocho de son installation à Barcelone à sa rencontre avec Javi. On craint alors un peu pour la suite tout en étant curieux de la suite. Désir, amour, souvenirs, homoparentalité, passé, présent, futur, commencent alors à se mélanger habilement et subtilement. Juan Barberini et Ramon Pujol, les deux acteurs principaux, sont aussi pour beaucoup dans la réussite de l'entreprise, ils sont aussi beaux que convaincants. La photographie du film est sublime, Barcelone étant magnifiquement filmée et mise en image. Tous ces éléments font de Fin de siècle un film envoutant, tout aussi lumineux que mystérieux, un brin nostalgique et mélancolique, une romance moderne et décalée, pleine de promesses pour ce metteur en scène argentin. Marco Berger, le maitre du cinéma gay argentin et international, n'a qu'à bien se tenir...Magnifique.