4 Juin 2021
Premier film derrière la caméra pour le talentueux Viggo Mortensen. Sans être autobiographique, il s'est servi de ses souvenirs d'enfance et de son expérience suite à la mort de sa mère et le début de la démence de son père pour écrire son scénario. La mise en scène est classique, mais élégante, avec beaucoup de flashbacks, assez envahissants mais nécessaires. Le film en lui-même est touchant, sur les rapports père-fils, la maladie et la fin de vie des parents, ou encore le coming-out et l'homophobie familiale. Des thèmes qui peuvent parler à beaucoup et qui m'ont beaucoup touché. Si le réalisateur est une fois de plus très bien devant la caméra, très sobre, il a su bien s'entourer. Lance Henriksen (le Bishop de Alien) est formidable dans le rôle du père. Le duo (plutôt la confrontation) fonctionne très bien. Avec aussi la magnifique Laura Linney, Sverrir Gudnason (Borg/McEnroe) et David Cronenberg (qui a fait tourné son réalisateur d'aujourd'hui plusieurs fois) dans le rôle savoureux du proctologue. Au final un petit air lointain de The Father, pour un très beau film sur la famille. Manque peut être juste un peu d'émotion mais tout de même assez poignant. Premier essai plutôt réussi donc pour l'acteur en tant que metteur en scène. A suivre donc...