14 Décembre 2011
Le très beau Angèle et Tony avait obtenu le prix Michel d’Ornano du premier film en 2010. Cette année, c’est ce premier film de deux sœurs, Delphine et Muriel Coulin, qui a été récompensé. Tourné entièrement à Lorient leur ville d’origine. Le moins que l’on puisse dire en sortant de la projection est que l’on n’a vraiment pas envie d’aller vivre là-bas ! Malgré tout, elles nous montrent leur ville sous un angle original, la rendant presque belle. A la sortie, le film fait aussi bonne impression. Par contre deux jours après je l’ai presque complètement oublié. Le sujet est pourtant assez fort et avait défrayé la chronique aux États-Unis en 2008. Transposé en France, peut-être en a-t-il perdu de sa force ? Ou le traitement des sœurs n’est-il pas à la hauteur ? Pour ma part l’ensemble manque un peu de profondeur, de puissance dramatique. On a du mal à s’attacher aux jeunes filles. Même si les motivations sont clairement annoncées, on a du mal à y croire, le comble pour des faits réels ! Cependant, il y a quelque chose d’attachant, presque charmant. Quelques lourdeurs et clichés, mais aussi quelques moments de grâce (la piscine, les scènes de famille chez Camille, la meneuse). Les images sont superbes, la bande-son bien choisie, l’interprétation tout à fait honorable. Les jeunes actrices sont toutes plutôt convaincantes. On retrouve dans les seconds rôles adultes les toujours excellentes Noémie Lvovsky et (la trop rare) Florence Thomassin. Et Carlo Brandt dans le rôle du proviseur. Un peu dans la veine de Naissance des pieuvres sans en atteindre la qualité, le tout restant trop à la surface. Mais ce premier long métrage à quatre mains, assez bancal, avec les qualités et les défauts d'un premier film, mérite tout de même d’être découvert.