16 Mars 2012
Après Disco, La Fée et Le Havre, cette ville de Normandie est décidemment très à la mode au cinéma. Pourtant rien de sexy ni d’attrayant dans cette ville morne et triste. C’est sans doute ce qui la rend si cinématographique. Pour son nouveau film Lucas Belvaux plante donc sa caméra sur cette désormais fameuse Rue de Paris au Havre. Après la réussite du formidable triptyque Un couple épatant Cavale Après la vie, le très honnête La raison du plus faible et le très moyen Rapt, ce 38 témoins nous laisse un peu mitigé. Il traite des côtés les plus sombres de l’âme humaine, la peur, la culpabilité et surtout la lâcheté. Il nous entraine pour cela dans un fait divers sordide ayant vraiment eu lieu dans les années 60 aux USA. L’idée de départ est très bonne mais le tout est vraiment fait d’une manière très lourde. C’est très (trop) bavard, avec des dialogues parfois peu vraisemblables. La mise en scène n’est guère plus légère, tout comme l’interprétation. Si Sophie Quinton et Nicole Garcia n’en sortent à peu près, Yvan Attal (aussi producteur) n’est guère convaincant, assez amorphe voir catatonique. Si une fois de plus la nature humaine ne sort pas grandi de cette histoire, on reste tout de même un peu sur notre faim et on finit par s’ennuyer jusqu’à un dénouement attendu…On peut s’en passer…