17 Juin 2012
Les films de Bruno Podalydès sont toujours très particuliers. L’humour y est toujours spécial et toujours décalé. Si sa filmographie commençait plutôt bien (Dieu seul me voit, Liberté-Oléron), par la suite cela c'est un peu gâté. Les adaptations de Gaston Leroux (Le mystère de la chambre jaune et Le parfum de la dame en noir) ne m'avaient pas emballées et Bancs publics reste dans ma mémoire comme un vrai calvaire. Ici pourtant tout commençait bien. Les premières scènes assez savoureuses, quelques gags très drôles voir hilarants. L'histoire semble partir vers un vaudeville débridé, humour noir et décalé. Mais progressivement, le tout se délite. Le récit finit par tourner en rond et on finit par se désintéresser des personnages. C'est assez incompréhensible en fait, car tout était réuni pour nous offrir une comédie savoureuse et surtout différente de ce que l'on voit habituellement. Certes, quelques gags ou situations continuent de nous faire rire mais cela devient trop aléatoire. Les acteurs ne sont pas en cause. Denis Podalydès (frère du metteur en scène et co-scénariste) est toujours très bien, même si toujours dans le même registre. Tout comme Valérie Lemercier, qui fait ce que l'on attend d'elle, pétage de plomb et gros mots à la clef. Isabelle Candelier s'en sort bien (je l'aime beaucoup) et Michel Vuillermoz est assez savoureux en croc-mort branché. Avec aussi les solides seconds rôles que sont Sami Guesmi, Pierre Arditi, Catherine Hiegel, Michel Robin, Judith Magre et la grande Noémie Lvovsky, dans un rôle muet et inutile mais très drôle. Déception donc au final. Cela s'annonçait pourtant bien, mais on reste sur notre faim, même si le film se laisse regarder (à la limite de l'ennui tout de même)...