17 Septembre 2010
Le destin flamboyant d'une femme, Ilva, qui, sa vie durant, a placé ses amours au dessus de tout et se les remémore au rythme d'un orchestre symphonique. Dans cette fresque romanesque, Ilva incarne tous les courages et les contradictions d'une femme libre. Et si ce n'était pas Dieu qui avait créé la femme mais chaque homme qu'elle a aimé ?
Il y a trois ans Claude Lelouch revenait avec son Roman de gare, presque incognito, et renouait avec le succès, critique et public. Il nous révélait aussi Audrey Dana qui depuis trace sa route. Malheureusement l'embellie ne fut que de courte durée. Dès le film suivant il replonge dans ses travers et nous ressort un film plus lelouchien que jamais. Tous ses tics de mise en scène sont là, pas la peine de s'étendre là dessus, vraiment plus rien d'original. Que dire du scénario ! Ça part dans toutes les directions en ordre dispersé, parlant de plusieurs thèmes sans en traiter aucun. Et toutes ses références cinématographiques, si lourdes...et mal venues. Tout y passe du cinéma muet à Spielberg. Les dialogues sont quelques fois beaux mais le plus souvent indigestes voir bêtes. Et puis cette musique et ces chansons...beurk ! Il faudra un jour arrêter avec Francis Lai ! Le nouveau compositeur (et acteur) Laurent Couson ne relève pas le niveau, aussi mauvais dans le jeu que dans la composition (et sa voix off est insupportable). Quant au reste de la distribution on reste dubitatif devant autant de fausses notes. A part Anouk Aimée quelques minutes et Dominique Pinon, ils sont tous très mauvais. Judith Magre a passé l'âge de jouer les jeunes filles en fleurs (84 ans quand même, merci le maquillage...). Raphaël pour son premier film est transparent, aussi fade acteur que chanteur. En parlant de chanteur, Liane Foly est à claquer, on a envie de lui donner un coup de fusil tellement elle est horripilante. Pour ses 50 ans de métier on s'attendait à ce qu'il fasse tourner toutes ses ex-femmes, heureusement il n'a pas eu ce mauvais goût là. Reste la belle Audrey Dana qui fait ce qu'elle peut pour ne pas sombrer avec le bateau, elle sauve un peu tout ça mais ne va pas ressortir grandie d'un tel rôle.
Bref pour ce cinquantenaire on sent bien que Lelouch a voulu faire une grande saga foisonnante et populaire. Mais le problème est qu'il ne s'est fait plaisir qu'à lui-même. C'est dommage car il y a quand même quelques belles scènes (mais si peu) et l'histoire aurait pu être passionnante. Avec un bon scénariste peut être et une mise en scène digne de ce nom. Là on s'ennuie juste pendant deux heures en écoutant des chansons à la c...