12 Janvier 2012
Mais qu’est-il arrivé à Roland Emmerich ? Oui, celui des blockbusters navets, de Independance Day à 2012… Il a enfin fait un film ! Enfin il a essayé. Veut-il soudainement s’offrir une nouvelle carrière plus « respectable » ? Cela aurait pu fonctionner, mais non. Cette version de la vie de Shakespeare et de la provenance de ses œuvres est vraiment faite de façon trop balourde. Le scénario est assez tarabiscoté. Mais cela va très vite, pas de temps mort, on ne s’ennuie pas vraiment. Le changement incessant d’époque perturbe un peu au début, et on ne sait plus qui est qui mais cela rentre dans l’ordre assez vite. Le plus gênant est que d’entrée le postulat de l’imposture nous est imposé et toute l’intrigue est développée là-dessus. Shakespeare était un acteur de seconde zone, volage et illettré. On n’a jamais le bénéfice du doute, le suspens étant donc assez réduit. Malgré tout, cela se laisse regarder. Grâce à une reconstitution historique honnête et à des acteurs plutôt convaincants. Rhys Ifans et Davis Thwelis d’un côté, acteurs britanniques incontournables, et de l’autre la grande Vanessa Redgrave et Joely Richardson (mère et fille dans la vie) jouant le même rôle d’Elizabeth 1ere à quarante ans d’intervalle. Finalement le film est plus basé sur la vie politique et amoureuse de la souveraine que sur l’auteur en lui-même. Sans être vraiment réussi, ce Roland Emmerich nouvelle formule se laisse donc voir mais sans grande émotion ni emballement. On attendra encore du réalisateur allemand qu’il fasse ses preuves avant de changer définitivement de statut…
Critique de 2012