19 Février 2009
A part le huit-clos Décalage horaire, Danièle Thompson est devenue en France la spécialiste du film chorale (La bûche, Fauteuil d'orchestre). Celui là est plutôt bien envoyé, au dessus de la moyenne du genre même s'il ne sera pas le film de l'année. Passons sur la mise en scène qui n'a rien d'exceptionnelle (comme d'habitude). Le scénario est lui, bien écrit, avec des dialogues savoureux, drôles, justes mais aussi mélancoliques et brin désabusés. Cela manque peut être d'un peu plus de cynisme et de second degré. Mais des mots et des situations qui rappellent forcément quelque chose, surtout si on a à peu près l'âge des personnages, soit la petite quarantaine. L'interprétation est quant à elle dans l'ensemble réussi. Chez les hommes celui qui s'en sort le mieux est sans conteste Laurent Stocker. Chacune de ses répliques sont excellentes et il en profite bien. Si Patrick Chesnais et Pierre Arditi restent dans leurs registres, ils nous gratifient d'un rock'n'roll endiablé ! Sans doute le moment le plus drôle du film. Dany Boon fait du Dany Boon et Bruel du Bruel, sans surprise. Christopher Thompson n'a pas l'air de trop croire aux dialogues qu'il a pourtant lui-même écrit. La palme revient donc aux filles. Et comme souvent en ce moment, la meilleure est Karin Viard. Elle est absolument parfaite dans toutes les scènes où elle apparait. Impeccable. Pas loin derrière suit Marina Foïs, elle aussi très bien. Emmanuelle Seigner est, pour une fois, très convaincante. Un beau rôle touchant et émouvant. Bien aussi pour Marina Hands et Blanca Li, très à l'aise.
Un film d'acteurs donc, un beau casting pour une comédie sympathique , sans surprise mais sans déplaisir. Bien au contraire, un très bon divertissement.