De force

Pour la première fois et à grand regret (et au plus grand plaisir de certains), je me vois dans l’obligation de descendre en flèche le nouveau film de la plus grande actrice française de son temps. Tout le monde peut se tromper mais là cela en devient incompréhensible voir indécent. Le premier à se tromper est le réalisateur, Franck Henry, qui aurait mieux fait de continuer à écrire des épisodes du Commissaire Moulin auquel son premier film n’arrive même pas à la cheville. La mise en scène est à l’emporte-pièce, le scénario totalement invraisemblable, les dialogues sont grotesques et font rire bien malgré eux. Mais le pire est la direction d’acteurs. Sur le papier quel beau casting. A l’arrivée du grand n’importe quoi. A ne pas être dirigés, ils partent tous en vrille. Isabelle Adjani la première. Ce n’est pas avec ce film qu’elle relancera sa carrière. Le César de La journée de la jupe ne l’avait pas fait, alors là… Consternant. Et je ne parle pas de son physique, en souvenir de sa filmographie passée et de mes émotions de jeunesse, je ne tire pas sur l’ambulance. Thierry Frémont, Anne Consigny, Linh-Dan Pham ou Serge Riaboukine sont ridicules mais le pire reste Simon Abkarian dans une mauvaise parodie de son rôle dans Pigalle la nuit. Cantona s'en sort le mieux dans ce désastre, mais bon, à part montrer ses fesses (la scène de sexe avec Adjani est à hurler de rire...)... Mais comme je disais tout le monde peut se tromper même les bons acteurs. On mettra tout sur le dos du metteur en scène en espérant que ce film soit son premier et son dernier. On a du le lui faire réaliser De force alors qu’il ne le voulait surement pas, je vois que ça… En tout cas on tient là sans doute le nanar de l’année…

Critique de La journée de la jupe