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Le Ciné de Fred

Detachment

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fdh2

 

Vu dans le cadre du Festival d’hiver² et d’une avant-première Allociné, voici donc le nouveau film de Tony Kaye réalisateur du film culte American History X. Cette fois-ci il s’en prend au système éducatif américain qui a l’air d’être aussi mal en point que le notre, si ce n’est pire. Le film n’est bien sûr pas une comédie. C’est d’une noirceur rare. Et plus on avance plus c’est sombre. J’en suis sorti perplexe et un peu partagé. Deux semaines après, je dirai qu’il y a de belles choses et aussi quelques défauts. Visuellement c’est très réussi. De superbes images, des scènes oniriques en dessins animés, d’autres d’une beauté fulgurante, une certaine poésie... Le montage est très haché, l’histoire est faite d’une multitude de flashbacks formant un étrange kaléidoscope ressemblant fort à un exercice de style. La mise en scène peut agacer mais n’est tout de même pas loin d’être virtuose. Après, côté scénario, c’est là que les choses se gâtent un peu. Sur le fond le sujet est intéressant mais il est traité assez inégalement. On apprécie les moments très touchants de chaque personnage individuellement (le récit se déroule sur un mois). Que ce soit le les professeurs (James Caan, Blythe Danner, Christina Hendricks), la conseillère d’orientation (Lucy Liu, formidable, notamment dans l’une des meilleures scènes quand elle s’en prend à une élève), la proviseur (parfaite et bouleversante Marcia Gay Harden) ou les jeunes (Sami Gayle en pute ado à la dérive) et Betty Kaye (fille du réalisateur) très convaincante en ado incomprise et désespérée. Remarquez tous les personnages sont désespérés. Adrian Brody en professeur remplaçant désabusé, tient là son meilleur rôle depuis Le pianiste de Polanski. A l’inverse, c’est peut être le personnage que l’on comprend le moins et à qui on s’attache le moins (beaucoup trop de scènes sur son enfance malheureuse). Les quelques invraisemblances (certaines scènes avec le grand-père, certaines réactions d’élèves peu crédibles, seuls, ou en groupe à la fin) discréditent un peu l’ensemble. Mais cela est rattrapé par un côté documentaire très réaliste (interviews de vrais profs mélangées à celle du personnage principal). Si on peut être attiré et conquis par le côté formel, on peut aussi être désarçonné par le fond, pas toujours très cohérent. Un film sombre et très pessimiste. Cela peut rebuter. Au final, une description sans concession du système éducatif américain. A ne pas voir un jour de spleen…

 

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N
Plus j'y pense et plus j'adopte le point de vue de mymp. Je ne serais pas loin à le trouver putassier finalement...
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F
<br /> <br /> Pffff...........<br /> <br /> <br /> <br />
B
J'en sors tout juste, et si mon impression est paratagée et bousculée, dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé. Je vais laisser reposer mes esprits...
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W
Je dois vraiment avoir un problème. C'est justement le personnage de Brody que je comprends le mieux et ce qui fait vraiment la force du film, en plus des qualités et scènes que tu évoques.
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M
Non, en fait c'est : à ne pas voir DU TOUT ! Je ne trouve pas ça très réaliste, en plus les interviews des profs, il y en a juste au début avant le générique, après plus rien. Mais bon, c'est pas<br /> ça le plus gênant et le plus énervant dans ce film racoleur où il n'y a rien à sauver tellement ça se vautre dans le ridicule (à part effectivement la scène où Lucy Liu pète les plombs).
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