17 Février 2009
Radicalement opposé à son dernier film Le couperet, voici donc le nouveau Costa-Gavras. Il fait partie de ces cinéastes à la filmographie riche d'éclectisme, de succès critiques et populaires, dont les films sont toujours très attendus. A la fois une jolie histoire pleine d'humanité et d'amour, un road movie parsemé de rencontres et une certaine réalité sociale. Le tout est savamment concocté dans une mise en scène classique mais pas désagrable. Le scénario est tout à la fois, poétique, tendre, drôle, dur, mais aussi très léger, naïf pas moments, voir pas crédible. Un rien intemporel aussi, on ne sait pas d'où vient Elias, quels pays il traverse vraiment, jusqu'à sa destination finale : Paris. Le jeune acteur italien Riccardo Scamarcio (Romanzo criminale, Mon frère est fils unique), illumine tout le film. Il est de presque tous les plans. Une très belle prestation d'autant qu'elle est quasi muette. On retrouve aussi de solides seconds rôles comme Eric Caravaca, Ulrich Tukur ou Anny Duperey. Eden à l'ouest ne fera pas date dans la carrière de son metteur en scène et restera plutôt un film mineur. On passe malgré tout un bon moment même s'il manque la force et le côté dénonciateur et corrosif de ses autres films.