Elle s'appelle Ruby

Il est souvent difficile d'enchainer après un succès aussi phénoménal qu'inattendu. En 2006, le premier film des réalisateurs, Little Miss Sunshine, avaient tout raflé sur son passage : succès public et critique mondial et moisson de prix dont un César et deux Oscar. Ce n'est pas avec ce second film que Valerie Faris et Jonathan Dayton vont rééditer le même exploit. Leur film est sympathique mais somme toute assez banal. Le thème du personnage de roman qui apparaît soudainement à son créateur n'est pas nouveau et a déjà été mieux traité ailleurs (dont La part des ténèbres d'après Stephen King). Le scénario est écrit par la comédienne principale Zoe Kazan (petit-fille de) et elle a été bien inspirée...pour elle-même : son personnage est le plus intéressant tout comme, logiquement, son interprétation. Bizarrement beaucoup moins inspirée pour son compagnon à la ville Paul Dano. Il est, lui, assez quelconque (quand il ne s'agite pas dans tous les sens) alors qu'il était très bien dans Little Miss Sunshine justement, ou dans There will be blood. On regrette la trop courte présence à l'écran du couple Annette Benning/Antonio Banderas tandis que Chris Messina (Damages) est toujours très sexy. Mais voilà, tout cela n'a donc rien de bien palpitant. La mise en scène est très sage, l'histoire est cousue de fil blanc et se termine telle qu'on l'imaginait depuis le début. Cela n'a pas de rythme, ce n'est pas vraiment drôle et le côté comédie romantique est maladroitement exploité. Tout le contraire de Little Miss. On excusera cependant les deux réalisateurs : difficile de faire aussi bien que la première fois. Mais bon, là, tout de même, c'est raté...On attend la suite...