21 Mars 2012
Depuis quelques années le cinéma horrifique espagnol a pris un belle place en Europe (bientôt deux nouveaux films de la franchise REC). Pour son premier film le jeune réalisateur catalan Kike Maillo s'attaque à l'anticipation. Plutôt qu'un univers futuriste fantasmé, le 2041de Eva ressemble beaucoup à notre présent voir même à un certain futur rétro, à l'image de l'excellent Never let me go. L'intrigue se noue donc plus sur les rapports entre humains et robots, devenus partie intégrante de la société. La mise en scène, maitrisée, et le scénario, bien écrit, imposent une certaine ambiance, à la fois fascinante et inquiétante. Les personnages sont bien dessinés, le suspens savamment distillé et le twist final très surprenant. Bien pris dans l'intrigue, je n'ai rien vu arriver (contrairement à mes petits camarades). Le casting se tient. Les acteurs sont convaincants. La jeune Claudia Vega s'en sort parfaitement pour son premier rôle. On retrouve les excellents Claudia Etura (Cellule 211, Malveillance) et Lluis Homar, Goya du second rôle 2012 (La mauvaise éducation, Etreinte brisée). Par contre, on se demande ce que vient faire là Daniel Bruhl, acteur allemand, même s'il est très bien et pas désagréable du tout à regarder. L'ensemble est donc assez réussi, fort d'une belle émotion, d'une certaine poésie et d'images superbes, et nous fait passer un bon moment. Mais cela lorgne quand même un peu trop du côté de Spielberg (AI, Minority report) pour être vraiment original...On retiendra sans conteste le savoir faire du metteur en scène (Goya du jeune réalisateur 2012) et on a hâte de voir son prochain film...Le Festival de Printemps 2 débute bien...