1 Mars 2012
Extrêmement lourd et incroyablement chiant. Voilà comment devrait s’appeler ce film. Et encore je suis gentil par égard à The Hours, le meilleur de film de Stephen Daldry, et mon film préféré. Déjà avec The Reader il avait fait moins bien. Là il touche carrément le fond. Ce film est une véritable prise d’otage émotionnelle. Moi qui suis plutôt bon public, un peu fleur bleue et qui aime bien pleurer au cinéma, je n’ai pas du tout fonctionné dans la combine cette fois ci. Ce n’est que clichés, pathos et dégoulinage de guimauve. Tout pour faire pleurer dans les chaumières américaines sur le sujet, certes toujours traumatisant pour eux, des conséquences du 11 septembre sur un enfant de onze ans. La musique d’Alexandre Desplat, est belle, mais elle est omniprésente et contribue encore plus à faire monter cette émotion factice. La mise en scène est plan plan, vraiment rien d’original, c’est lent, long (2h10 : j’ai beaucoup lutté contre le sommeil), seule la photo de Chris Menges est superbe. Le jeune Thomas Horn est plutôt convaincant pour son premier film, mais on a souvent envie de lui donner des baffes. Sandra Bullock devrait arrêter la chirurgie esthétique, Tom Hanks est mauvais et est surtout au téléphone, Violas Davis est très bien, John Goodman et Jeffrey Wright passent rapidement et Max Von Sydow a récolté une nomination à l’Oscar qui second rôle pour ce rôle muet (mais il est très bien). Le film a aussi été nommé à l’Oscar 2012 du meilleur film, on se demande bien pourquoi (le sujet a forcément ému les vieux croutons de l’académie...les mêmes qui ont refilé un Oscar à Bullock pour un téléfilm dont même France 3 ne voudrait pas...). Bref, une grande déception pour ce nouveau film du réalisateur anglais qui doit avoir une super côté à Hollywood. Tous ses films ont été nommés soit à l’Oscar du meilleur réalisateur et/ou du meilleur film et valu un Oscar à Nicole Kidman et un autre à Kate Winslet. Tout cela est un beau gâchis. Pourtant l’histoire est belle et aurait pu donner un beau film, voir même un grand mélo…Il faut aussi que j’arrête d’attendre un nouveau The Hours à chaque nouveau film de Daldry…