Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Ciné de Fred

La Fabrique des sentiments

 

L'histoire

 

Eloïse, 36 ans, est clerc de notaire et vit à Paris. Jeune femme belle et brillante, elle est cependant toujours célibataire. Pour briser sa solitude, elle décide de s'inscrire à des speed-dating. Après tout, ne s'agit-il pas là aussi d'être efficace et rapide ? 7 hommes, 7 femmes, 7 minutes pour séduire. Puis le gong retentit...
Par ailleurs, Eloïse s'inquiète pour sa santé quand son corps la désavoue. Elle a le sentiment que le bonheur lui échappe. Elle qui se pensait heureuse se remet en question. Une perte de confiance pour une prise de conscience ?
L'angoisse supplante peu à peu sa maîtrise. Dans ses rêves et dans la réalité, Eloïse lâche enfin une part de ce qui la travaille profondément : la quête de l'amour bien sûr, mais aussi le besoin d'afficher aux yeux du monde une vie de couple. Elle devra faire face à ses désirs et ses contradictions...

 

Mon avis

 

 

Deuxième film de Jean-Marc Moutout après l'excellent Violence des échanges en milieu tempéré, La fabrique des sentiments confirme le talent entrevu dans ce premier essai. Tout comme le précédent celui-ci est très ancré dans la société actuelle. C'est un film, comme on dit, un peu dans l'air du temps, un film sur la solitude, sur la difficulté de se rencontrer ou celle de vivre ensemble. Le mal être des trentenaires, encore un me diriez-vous ! Qu'importe puisque celui là est plutôt bien fait. N'attendez pas d'effets de mise en scène ici car il n'y en a pas. C'est un film de dialogues et un film d'acteurs. Et ces deux choses là sont parfaitement réussies. Il faut mieux être dans un bon jour car le scénario, à mon goût, est très pessimiste et même très noire.  Peut être parce qu'il est très crédible et que quelque part, les situations décrites sont entrain de nous arriver ou nous les avons déjà vécu. Si quelques longueurs ne gâchent rien, la maladie de l'héroïne plombe par contre un peu l'histoire. En tout cas tout le reste sonne vrai et juste, à croire que cela en est certainement un peu ou beaucoup biographique.Eloïse attend beaucoup de la vie, elle a réussi "dans la vie" mais elle n'est pas heureuse, tout en n'osant ou ne pouvant pas le dire. Elle pourrait être une sorte de cousine de Didine qui elle était parfaitement heureuse sans rien n'attendre de particulier.

Le trait d'union entre ces deux films est leur actrice réciproque. Géraldine Pailhas pour Didine et Elsa Zylberstein pour La fabrique... Elles ont toutes deux un peu le même profil dans le cinéma français, commencé jeunes, elles ont toujours été là dans le paysage avec une multitude de seconds rôles mais jamais vraiment de carrières qui ont explosé. Elle se retrouve au même moment avec un premier beau rôle à défendre elles s'en sortent avec brio. Elsa tout comme Géraldine est merveilleuse. Elle porte tout le film sur ces épaules, elle est de toutes les scènes. Elle est lumineuse, elle irradie. Une très belle interprétation pour un très beau portait de femme. Ses deux partenaires principaux sont aussi très bien, tout comme elle acteurs discrets mais toujours efficaces et talentueux.

Un beau film, même si assez triste et pessimiste, qui contrairement à l'image qu'il peut donner ne se termine pas sur une note d'espoir. Enfin ça c'est mon ressenti maintenant à vous de voir.

 

 

'La Fabrique des sentiments' scene (Image 18876738.jpg) 'La Fabrique des sentiments' scene (Image 18834992.jpg) 'La Fabrique des sentiments' scene (Image 18876751.jpg)

'La Fabrique des sentiments' scene (Image 18876741.jpg)

 

Filmo sélective Elsa Zyberstein

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
Moi au contraire j'ai bien aimé le discours général, et la fin... Tellement réaliste, un film sans concession quoi
Répondre
D
Pas encore vu mais Violence des échanges en milieu tempéré était très bien. Ta critique m'incite vraiment à aller voir le nouveau. Merci.
Répondre