18 Mai 2011
Énième sélection cannoise pour les frères Dardenne, mais sans doute pas une 3ème Palme d'or. Car ce Gamin au vélo n'est pas leur meilleur film (j'ai préféré Le fils ou L'enfant). Pourtant rien ne change. Même style, même mise en scène, même scénario misérabiliste. Peut être se lasse-t-on ? Ça commence tout doux. Le gamin est insupportable, la coiffeuse insignifiante. Puis petit à petit on s'attache. On s'intéresse à leur histoire commune. On ne sait rien de leurs passés, comment il s'est retrouvé en foyer, pourquoi elle en arrive à le recueillir. Et ce n'est pas plus mal, cela n'encombre pas lhistoire. Le charme a définitivement agi sur moi presque à la fin, avec la scène du juge et des excuses. Là une grosse décharge d'émotion, mieux vaut tard que jamais. Puis la fin et le dénouement plein d'espoir finissent par nous emporter. Le jeune acteur Thomas Doret est absolument prodigieux. C'est son premier film (les Dardenne sont souvent des découvreurs de talent). Le prix d'interprétation masculine est-il déjà allé à un enfant ? En tout cas, ce serait largement mérité. En sortant j'ai entendu quelqu'un dire que Cécile de France était nulle. Moi je l'ai trouvée très bien. Simple, sobre, discrète. Pas un rôle marquant mais une jolie prestation. Un Dardenne presque en demi-teinte donc, pas aussi marquant que les précédents mais un moment agréable et au final assez fort. A vous de voir...