12 Septembre 2011
De Nanni Moretti je n'avais vu que le très beau La chambre du fils, palme d'or à Cannes. Ce nouveau a aussi eu les honneurs du festival mais est reparti bredouille. Pas vraiment étonnant. L'idée de départ est excellente et d'ailleurs cela commence très fort. Mais très vite on déchante. Dès que le nouveau pape prend la poudre d'escampette, le film fait de même. Ca part dans tout les sens, Le scénario passe sans cesse du drame à la comédie loufoque si bien qu'on ne sait plus trop où donner de la tête. Finalement on s'ennuie très vite. Si Michel Piccoli est très bien, le rôle est sacrifié au profit de parties de cartes ou de volley ball entre cardinaux et de scène de théâtre de Tchékov, le tout dans un bric à brac mollement inconsistant. De la part de Moretti on pouvait s'attendre à une satyre un peu plus corrosive et décapante du Vatican lui, non croyant, qui y est personna non grata, ou de la psychanalyse. Au final on se retrouve devant un film hybride plus ridicule qu'intéressant. Raté. Vu dans le cadre du Festival d'été.