Londres, 1937. Laura Henderson vient tout juste d'enterrer son cher époux et... elle s'ennuie à mourir. Que faire de sa vie quand, à soixante-neuf ans, on est riche, en bonne santé, et qu'on ne cultive aucun goût excessif pour la nostalgie ?
À la surprise générale, Mme Henderson décide d'acheter un théâtre au coeur de Soho : le Windmill. Totalement ignorante des histoires de gestion d'une salle de spectacles, elle fait appel au talentueux Vivian Van Damm, directeur artistique et administrateur chevronné.
Les deux fortes personnalités ne tardent pas à se heurter, et Van Damm, choqué par les excentricités et les mauvaises manières de Mme Henderson, va jusqu'à lui interdire l'accès du Windmill !
Cette étrange et fiévreuse relation ne tardera cependant pas à porter ses fruits. Mieux, elle bouleversera très vite les frileuses habitudes du théâtre britannique !
Mon avis :
Un film léger. Malgré la morosité de l'époque, un coin de ciel bleu dans un Londres effrayé par les bonbardements allemands. Beaucoup de charme, de courage et de tendresse dans cette histoire vraie, interprétée par une troupe d'acteurs formidable, Judi Dench et Bob Hoskins en tête et Kelly Reilly la révélation de L'auberge espagnole et des Pouppées russes. Un soin minutieux a été apporté aux costumes, décors (le théatre entièrement reconstruit grandeur nature), à la musique et à la chorégraphie.
Stephen Frears prouve ici une fois de plus qu'il est un très grand réalisateur, changeant sans cesse de genre mais en restant fidèle à lui-même, aucun de ses films n'a jamais été vraiment raté et il a toujours rencontré le succès public et critique (conférer The Queen le dernier en date).