8 Décembre 2010
Un soir, Michel Trémois échoue dans la pharmacie dune gare de province et se remémore le fil des événements qui, en deux jours, ont fait basculer sa vie : parti en week-end avec sa femme Nadine pour reconstruire leur couple et sauver leur sexualité, rien ne sest finalement passé comme prévu
Après une nuit folle et tumultueuse agrémentée de rencontres singulières, le réveil de Michel est brutal et douloureux. Non seulement il se retrouve accusé de meurtre mais sa femme est introuvable
Vu en avant-première lundi soir à l'UGC Ciné Cité des Halles, en présence du metteur en scène et des acteurs.
Guillaume Nicloux nous a toujours habitué à des polars très sombres. Son dernier, très réussi, La clef ne dérogeait pas à la règle. Cette fois-ci, il bifurque vers la comédie. Comme il l'a dit lui même avant le film, jusque là il a fait des film noir pas dénués d'humour et là il a fait un film d'humour pas dénué de noirceur. Alors ça commence très fort. Les dialogues sont désopilants, tous au second degré, chaque phrase est drôle. Et puis toute une brochette de personnages plus extravagants et inquiétants les uns que les autres. Ça fonctionne bien et on s'attend à ce que cela tienne jusqu'au bout. Mais à mi-chemin, au moment du crime, le rythme se perd, l'humour aussi. L'enquête policière tue le côté débridé décalé. On a l'impression d'être chez Agatha Christie qui aurait fumé la moquette. Les interrogatoires et les explications commencent à être un peu longuets et on prend moins de plaisir que dans la première partie. Comme souvent Jean-Pierre Darroussin est assez savoureux, même s'il reste un peu toujours dans le même registre. Même constat pour Judith Godrèche. Balasko est pas mal mais c'est un second rôle. Avec aussi les excellents Scali Delpeyrat, Biyouna, Marc Rioufol ou Françoise Lebrun. Guillaume Nicloux ne convainc donc qu'à moitié, même si on passe au final tout de même un bon moment, mais ce n'est pas la comédie de l'année.