5 Décembre 2008
Caméra d'or et gros succès à Cannes + Michael Fassbender, des bonnes raisons d'aller voir Hunger. Je m'attendais à un grand coup de poing dans le ventre, une grande claque dans la gueule. Rien de tout cela. Le seule chose qui subsiste après la vision de ce film est un profond sentiment d'ennui et de perplexité. C'est froid, aride, sec, sans âme. Le parti pris pour l'IRA est limite gênant. Un festival d'excréments et de fluides corporels qui écoeure vite. Des scènes chocs, certes, mais vide de toute substance émotionnelle. Des plans très longs plombent le tout graduellement, j'ai totalement déconnecté à la scène de nettoyage du couloir des cellules par un gardien, qui n'en finit pas. La quasi absence de musique et de dialogues, sauf entre le prisonnier et le prêtre (scène de plus de 20 minutes), n'arrange rien à l'affaire. On ne s'attache pas du tout au personnage, on adhère ni à sa cause ni à sa destinée et on assiste à sa lente agonie dans l'indifférence générale. J'attendais la fin avec impatience en faisant le planning de mon week-end à venir. A entendre les gens à la sortie de la salle, je n'étais, apparemment, pas le seul à ne pas avoir aimer. En cherchant bien il y a deux points positifs : les images sont magnifiques et le travail sur la photo très soigné et l'interprétation de Michael Fassbender est très convaincante. On sent qu'il s'est investi corps et âme pour ce personnage pour lequel il a perdu 14 kilos. Un rôle qui devrait lui en valoir beaucoup d'autres, lui que l'on a déjà apprécié dans Angel, 300 ou dans le récent Eden Lake. Mais cela ne suffit pas à relever l'ensemble.
En résumé l'une des plus grosses déception de l'année pour moi. Dommage j'aurai aimé aimer.