29 Juillet 2010
Dom Cobb est un voleur expérimenté le meilleur qui soit dans lart périlleux de lextraction : sa spécialité consiste à sapproprier les secrets les plus précieux dun individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant quil rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans lunivers trouble de lespionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie davant...
Quand James Bond rencontre Matrix pour une Mission Impossible ! Quand Spielberg rencontre Lynch !Franchement je m'attendais à ne pas aimer. Quelques critiques presse moyennes et d'autres très mauvaises dans les blogs me laissaient présager le pire. Et puis souvent je n'aime pas les films qu'il faut aimer (Milk, Les noces rebelles, Benjamin Button...) et The dark Knight m'avait laissé un sentiment mitigé. D'où ma surprise à la sortie de la projection : j'ai adoré ! Sans aller jusqu'à dire que c'est un chef d'uvre, on est là devant du grand cinéma. Et ce pour quoi moi je vais aussi au cinéma : un grand spectacle qui en met plein la vue. Visuellement le film est une pure merveille. La mise en scène toujours inspirée de Nolan (il ne nous a jamais déçu sur ce plan là) transcende des images absolument superbes. Techniquement tout le reste est à l'avenant, un montage forcément grandiose, tout comme le son ou les décors. Les effets spéciaux paraissent envahissant pour certains, mais je les ai trouvés au contraire très appropriés au thème et très réussis. Seule la musique de Hans Zimmer est parfois un peu lourde et envahissante. Le scénario seulement le deuxième original du réalisateur) tient la route et est beaucoup moins ardu que je ne l'attendais même si tout de même assez tarabiscoté et qu'il ne faut pas perdre le fil. Assurément plusieurs niveaux de lecture possibles. Outre la dualité entre rêve et réalité ou l'espionnage industriel, on retrouve surtout le thème du deuil et de la séparation et la difficulté de s'en remettre. Sans parler de la culpabilité. Pour interpréter tout cela un casting poids lourd international s'imposait. Là encore un sans faute. Di Caprio est parfait comme d'habitude, dans un rôle qui m'a étrangement rappelé celui de Shutter Island. Marion Cotillard s'en sort bien aussi comme souvent maintenant. Mais fallait-il nous balancer du Edith Piaf à longueur de film ? La référence commence à être un peu trop appuyée. Tom Hardy (Bronson) est très convaincant tout en étant très sexy... Joseph Gordon-Levitt (Mysterious skin, 500 jours ensemble), Ellen Page (X-men, Juno), Ken Watanabe, Michael Caine, Cillian Murphy, Tom Berenger, Lukas Haas ou Pete Posthethwaite complètent avantageusement la distribution. Tous sont parfaits. Bref pour moi ce film est presque parfait. Peut être un chef d'uvre finalement. Pas d'explications philosophiques ou métaphysiques comme j'ai pu en lire, j'ai juste aimé et pris mon pied. Efficace, précis, passionnant, émouvant, je me suis laissé prendre et j'ai décollé dans les méandres des rêves de Christopher Nolan. Ressortir de ces quatre strates de rêves a été douloureux, j'y serai bien resté...j'en suis sorti en pleurs...comme dans un rêve...L'un des films de l'année si ce n'est LE film de l'année...