3 Novembre 2011
Deuxième film de Pierre Schoeller après Versailles (pas vu), L’exercice du pouvoir se pose comme l‘un des meilleurs films politique français depuis bien longtemps. Il réussit là où La conquête (trop anecdotique) et Pater (trop théorique) avaient échoué : nous montrer la politique telle qu’elle est. En tout cas ce film là semble être au plus prêt de la vérité. Et on adhère à tout. La mise en scène est d’une grande maitrise, elle transforme le quotidien de ce ministre méconnu dans la tourmente en véritable thriller. Ca commence très fort et ne nous lâche plus tout au long d’un récit foisonnant tournant à un rythme infernal qui nous tient en haleine de bout en bout. Le scénario est minutieux, fort et parfaitement écrit. Mais mise en scène et scénario parfaits ne seraient rien sans un casting en béton. Et il l’est. Olivier Gourmet n’a plus rien à prouver mais il gravit ici un petit pas de plus vers l’excellence. Il est tout simplement prodigieux. Un sans faute. Le reste des interprètes est forcement tiré par le haut. Michel Blanc, avec qui j’ai beaucoup de mal d’ordinaire, est aussi très bien. Tout comme Zabou Breitman, Didier Bezace ou Laurent Stocker. Et un Sylvain Deblé, comédien non professionnel, très touchant et étonnant de simplicité. Cette plongée dans les rouages d’un gouvernement français est juste passionnante. Fort, puissant, à la fois criant de vérité et surréaliste. L’un des meilleurs films français de l’année (oui je sais, j’ai déjà dit cela quelques fois ces dernières semaines…mais c'est vrai, le cinéma nous étonne en ce moment). Un film brillant et intelligent que tous les français devraient aller voir… Jubilatoire.