Les gamins

Tout juste fiancé, Thomas rencontre son futur beau-père Gilbert, marié depuis 30 ans à Suzanne. Gilbert, désabusé, est convaincu d’être passé à côté de sa vie à cause de son couple. Il dissuade Thomas d’épouser sa fille Lola et le pousse à tout plaquer à ses côtés. Ils se lancent alors dans une nouvelle vie de gamins pleine de péripéties, persuadés que la liberté est ailleurs. Mais à quel prix retrouve t-on ses rêves d’ado ?...

Attention spoiler !

Une bande-annonce ratée, une promotion omniprésente, une critique dithyrambique et un casting incertain...Rien ne parlait en faveur de ce film. La surprise est donc de taille. Les éloges entendus avant la sortie de ce premier long métrage d'Anthony Marciano sont donc justifiés : voilà une comédie française très drôle ! Une mise en scène rythmée, bien que classique, et surtout un scénario, bien qu'attendu, à l'humour décapant, aux dialogues percutants et hilarants qui font toute la différence (mais le petit couplet sur le bilan de la vie de couple ou la peur de s'engager est bien vu aussi). L'interprétation suit tout naturellement le mouvement. Le duo Alain Chabat/Max Boublil (aussi co-scénariste) fonctionne à merveille et fait donc des étincelles. Sandrine Kiberlain, décidément très à l'aise dans tous les genres, est savoureuse, tandis que Mélanie Bernier aurait pu être interchangée avec n’importe quelle actrice de sa génération. On retrouve aussi dans leurs (presque) propres rôles Patrick Bruel et Iggy Pop, Mélusine Mayance (la petite de Ricky et Elle s'appelait Sarah) en star pour enfants (à claquer) ou Kheiron (Bref) qui est à hurler de rire en diplomate iranien. A noter également une très jolie bande-son (composée par le réalisateur) accompagnée de reprises de nombreux tubes interprétés par une chorale d'enfants. Bref, tous les ingrédients pour une très bonne comédie, classique dans l'histoire, mais bien écrite et bien jouée et surtout très drôle (ce qui est déjà, en soit, un exploit pour une production hexagonale). C'est très efficace et c'est, assurément, une des comédies françaises de l'année.