30 Mars 2011
Voilà qui nous change des comédies à la Rien à déclarer ou autre Le marquis. Nouveau film du réalisateur d'origine kurde irakienne Hiner Saleem Si tu meurs, je te tue est une excellente petite surprise. Voilà donc une comédie française intelligente. Non seulement le film traite de plusieurs sujets sensibles et graves (amitié, deuil, religion, liberté de la femme...), mais en plus il le fait bien. Le metteur en scène dose savamment son scénario entre tragédie et comédie, nous balançant sans cesse entre rires, larmes et émotion au gré d'une mise en scène très agréable. On lui reprochera juste peut être de ne pas s'être laisser encore plus aller dans la dérision. Mais les personnages sont attachants d'entrée, on ne saura rien de leurs passés mais on les aime quand même sans conditions (un ex-taulard, un tueur vengeur, une logeuse arrangeante, des frères kurdes truculents...). L'excellent Jonathan Zaccaï tient avec talent le haut de l'affiche. A ses côtés on retrouve la vedette du très beau A propos d'Elly, la lumineuse et magnifique Golshifteh Farahani. Exilée en France pour fuir le régime iranien, elle trouve là un très beau rôle, sans doute assez proche de ce qu'elle a vécu elle-même. Elle est formidable. Tous les acteurs kurdes sont excellents. Avec aussi Mylène Demongeot, Maurice Bénichou ou Jane Birkin dans des petits rôles sympathiques.
Un très joli film, une belle ode à la tolérance et à la liberté. On en ressort content et revigoré. On rit et on pleure (et pas que de rire !). Un excellent moment. Une très bonne surprise. C'est pas tous les jours ! Il faut donc en profiter et aller le voir...