3 Novembre 2009
Une mine qui explose au coeur du désert marocain et, des années plus tard, une balle perdue qui vient se loger dans son cerveau... Bazil n'a pas beaucoup de chance avec les armes. La première l'a rendu orphelin, la deuxième peut le faire mourir subitement à tout instant. A sa sortie de l'hôpital, Bazil se retrouve à la rue...
Aie aie aie ! Premier accroc pour Jean-Pierre Jeunet. Mais que lui est-il arrivé ? Quelle déception ! Voilà son premier film raté. Indéniablement on reconnait sa pâte. Mais c'est peut être ça le premier défaut. Il n'y a plus de surprise, plus de nouveauté. Toujours le même style de personnages, de décors, de photo (le sépia et le jaune un peu en overdose), de mise en scène. Et puis cette poésie, ce style, tellement juste dans Amélie Poulain, mais qui là étouffe l'histoire au point que trop de poésie tue la poésie. L'humour et les gags tombent un peu tous à plat et je ne me souviens pas avoir ri une une seule fois. Les personnages sont mal écrits et mal mis en scène, on ne s'intéresse pas à eux, pas à Bazil, lui qui est pourtant le pivot de l'histoire. Celle-ci devient vite ennuyeuse, pas vraiment palpitante, et pour être franc on se lasse très vite. Pour une fois les acteurs ne sont pas vraiment bien dirigés. Danny Boon dans le rôle principal n'a aucune présence, il passe son temps à faire des grimaces et on ne s'attache pas du tout à lui. Les autres font tous leurs petits numéros dans leur coin dans le registre qu'on leur connait déjà. Dommage pour une telle distribution, la mayonnaise ne prend pas du tout. Un peu partout dans le film apparait l'affiche du film lui-même, bizarre, Jeunet aurait-il pris la grosse tête ? A mon avis il est temps qu'il change radicalement de style car là ça commence à faire beaucoup, on a envie qu'il nous montre quelque chose d'autre. Attendons le prochain film...