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Le Ciné de Fred

La Piel que Habito

 

   Antonio Banderas & Elena Anaya. Pathé Distribution

 

Elena Anaya & Marisa Paredes. Pathé Distribution

 

Vu dans le cadre du Festival d'été qui s'annonce toujours aussi grandiose et démarre décidément sur les chapeaux de roue, troisième film vu, troisième grand film ! Je craignais un peu ce nouveau Almodovar. Je n'avais pas du tout aimé Etreintes brisées il y a deux ans. De plus les rumeurs de Cannes cette année n'étaient pas encourageantes et pas de prix pour le film. La surprise est donc de taille. Je suis rentré dans l'histoire dès le début et suis resté scotché jusqu'au générique de fin. Le metteur en scène espagnol n'omet aucun de ses thèmes de prédilection mais pour une fois nous accommode tout cela à une sauce thriller fantastique passionnante. On reste fasciné par un scénario minutieux, malgré quelques flash-backs légèrement trop explicatifs, réservant un coup de théâtre savoureux et pour le moins surprenant. Ce qui fait la force de l'ensemble malgré la totale invraisemblance de l'histoire c'est que cela fonctionne et qu'on y croit. C'est à la fois glauque, romantique, sensuel, chaud et glacial. La vie, la mort, l'amour, l'espoir, la vengeance, on trouve de tout ici. La mise en scène est tout aussi forte et précise que le scénario. Techniquement tout est parfait. Les décors sont froids et un peu déshumanisés, bien à l'image de l'ambiance générale. La musique de Alberto Iglesias est magnifique. Quant à l'interprétation elle est, bien sûr, de haute volée. Vingt ans après Antonio Banderas retrouve le réalisateur qui l'a lancé. Il est très bien, très loin des (quelques) idioties hollywoodiennes qu'il a tourné entre temps. Le rôle de Vera devait être tenu par Penelope Cruz mais elle a préféré aller se noyer dans les Caraibes avec les pirates. Nous retrouvons donc en lieu et place la charmante Elena Anaya. Nous ne perdons pas au change car non contente d'être très belle, elle est aussi très bonne actrice. Encore peu connue, elle tourne aussi bien en France qu'aux États-unis ou qu'en Espagne donc. On retrouve aussi la grande Marisa Paredes, une habituée du metteur en scène. D"aucuns pourraient reprocher au film une trop grande froideur, trop grande distance, des longueurs et un manque d'émotion mais, bien au contraire, je trouve que cet état de fait colle très bien au propos. Bref une réussite sur toute la ligne. 

J'ai donc passé un très beau moment de cinéma. Tour à tour intriguant, fascinant et au final passionnant. Après un film en demi-teinte le grand Pedro a su rebondir et se renouveler. Un grand Almodovar ! Pour ma part l'un de ses meilleurs avec Volver. A voir absolument. 

 

5-etoiles

 

 


 

La Piel que Habito
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C
Un grand film, le deuxième de ce Fetsival d'été, après Melancholia.
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C
Finalement on dit la même chose, il n'y a que le note finale qui change...
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H
Pas aussi enthousiaste que toi, mais quand même! Quel film étrange, j'ai eu un peu de mal à m'y installer, mais une fois que j'y étais, j'ai été très charmé par l'habilité de mise en place de l'histoire, aussi curieuse soit-elle... Certains plans sont magnifiques et la musique parfaite! <br /> Sinon, j'avais adoré Etreintes brisées... :)
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P
Je suis beaucoup moins enthousiaste... Je me suis ennuyé ferme une bonne heure avant qu'enfin le film décolle.
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C
Du très grand cinéma. Qui évoque beaucoup notamment dans ces premières scènes, Les yeux sans visages de Franju. Et très bon casting, comme tu le notes. Deux films vu dans le Fetsival d'été (avec Melancholia) et déjà deux grands films !
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