6 Décembre 2008
Doillon a toujours été un cinéaste à part, et ces films toujours assez hermétiques. Celui-ci ne déroge pas à la règle. La mise en scène est épurée voir minimaliste. Le scénario semble insignifiant et léger alors que les dialogues peuvent être lourds. Techniquement pas d'esbroufe et le minimum syndical. L'interprétation est moyenne. Si Gérald Thomassin s'en sort excellemment (César espoir masculin pour Le petit crimimel du même Doillon en 1991), Clémentine Beaugrand dont c'est le premier film et Guillaume Saurrel, sont moins naturels et semblent parfois déclamer une récitation très scolaire. Par contre l'excellent François Damiens, dans un petit rôle à contre-emploi, est très bien. On s'ennuit ferme au début du film et j'ai même failli décroché totalement mais petit à petit on se rapproche des personnages qui finissent par être attachant dans leurs maladresses et leurs banales singularités. Constamment on pense que cela va basculer dans le drame sordide pour finalement se terminer sur des notes d'espoir. Un joli film bancal et inégal mais qui se laisse voir si on a le courage de résister un tant soit peu. Mais pas inoubliable.