Le Prix à payer

L'histoire :

Jean-Pierre Ménard, las de voir sa femme lui refuser le "devoir conjugal", décide de lui couper les vivres en instaurant une nouvelle règle entre eux : "Pas de cul, pas de fric !"
 

Mon avis :

Je m'attendais au pire. Mais pour son deuxième film après Les soeurs fâchées Alexandra Leclère nous offre un film bien mieux réussi que ce que la bande-annonce où l'affiche pouvaient le laisser deviner. D'une comédie qui aurait pu être très en dessous de la ceinture et très misogyne, elle a fait un film plutôt réaliste et cruel. L'idée est originale et bien exploitée au moins dans la première moitié, mais après la scène du dîner(hilarante), l'intensité baisse légèrement et du coup l'intérêt un peu aussi. Ou alors est-ce que devenant plus grinçante, l'histoire nous renvoie une image de nous même pas forcement agréable à voir. Car en effet, on peut s'identifier plus ou moins un peu au 4 personnages. Les dialogues sont excellents, outre le "pas de cul, pas de fric", le "ta mère a besoin de boire ce soir, ton père t'expliquera quand tu seras majeure" ou "ma femme aussi a des dons d'écriture, elle remplie très bien les chèques" quelques répliques comme celles-ci sonnent déjà cultes.

L'interprétation est plutôt convaincante. Christian Clavier qui, depuis le mémorable Katia du Père Noël est une ordure, était tombé très bas dans mon estime, regagne ici un peu de galons, il est plus sobre que d'habitude et très bien dans ce genre de rôle qu'il n'a pas souvent joué. Rien à dire pour Lanvin ou Nathalie Baye (même si elle est moins convaincante que dans Le petit lieutenant ou Mon fils à moi), Géraldine Pailhas est, quant à elle légèrement inférieure aux trois autres.

Bref malgré ces quelques petits défauts, Le prix à payer est une bonne comédie, plus grinçante que sentimentale et plus adulte que familiale.

Précédentes rencontres :

Clavier/Lanvin :  Lanvin/Pailhas :

Baye/Lanvin :  

Baye/Clavier :  Pailhas/Baye :