17 Avril 2013
Steve Butler, représentant d’un grand groupe énergétique, se rend avec Sue Thomason dans une petite ville de campagne. Les deux collègues sont convaincus qu’à cause de la crise économique qui sévit, les habitants ne pourront pas refuser leur lucrative proposition de forer leurs terres pour exploiter les ressources énergétiques qu’elles renferment. Ce qui s’annonçait comme un jeu d’enfant va pourtant se compliquer lorsqu’un enseignant respecté critique le projet, soutenu par un activiste écologiste qui affronte Steve aussi bien sur le plan professionnel que personnel…
Après avoir été bien refroidi par Paranoid Park et Harvey Milk, mais un peu réchauffé par Restless, je craignais un peu pour ce nouveau film de Gus Van Sant. La bande-annonce n'aidait pas non plus. Promised Land est avant tout le bébé de Matt Damon (et de John Krasinski). Outre le rôle principal, il fait aussi office de scénariste et de producteur, il devait même en assurer la réalisation (sa première). Mais faute de temps, celle-ci a donc échue à son ami Gus Van Sant. On a sans doute pas perdu au change. Sa mise en scène est comme souvent très solide. Il tire le meilleur parti du scénario engagé de ses deux acteurs principaux, constat un peu désespéré de la crise aux USA, tout en surfant sur l'actualité brûlante de l'extraction des gaz de schiste. Le twist final est surprenant même s'il ne change pas le fait que l'on devine tout de même comment tout cela va finir. L'interprétation est convaincante. Outre Damon et Krasinski (Away we go), donc chacun scénariste, producteur et interprète, le casting est de choix. On retrouve l'excellente Frances McDormand (Fargo), Scoot McNairy (Monsters, Cogan), Rosemarie DeWitt (Rachel se marie, Voisins du 3è type), Titus Welliver (Lost) et le vétéran Hal Holbrook.
Si Promised Land (terre promise in french) est, certes, conventionnel et attendu, il s'en dégage tout de même une certaine réflexion sur la société d'aujourd'hui non dénuée d’intérêt et une belle émotion. Plutôt efficace donc.