27 Juin 2012
De temps en temps, quelques jolies perles nous arrivent de chez nos cousins québécois. Les 3 ptits cochons en 2008 était un must de la comédie canadienne. Avec Starbuck, on est bien dans la même lignée. D’ailleurs, le metteur en scène des petits cochons est Patrick Huard, le rôle principal ici, Starbuck c’est lui. Et puisqu’on en parle, il est formidable en père génétique de 533 enfants ! Si le personnage est un peu agaçant au début, on s’attache définitivement à lui très vite ensuite. Le film aussi est formidable. La réalisation est solide et alerte, bien rythmée, on ne s’ennuie jamais. Le scénario est plus subtil qu’il n’y parait. Un humour assez potache côtoie une belle réflexion sur la paternité, la difficulté d’être père, la peur de le devenir et tout simplement s’engager et prendre ses responsabilités. Les dialogues sont savoureux, assez cinglants, tout en restant très drôle. Le tout est fait avec une infinie tendresse et une très belle émotion sans jamais tomber dans le pathos (limite quand même avec le jeune handicapé). La plupart des scènes sont sous-titrées, même si on comprend bien l’ensemble, il y a des expressions qui ont tout de même besoin d’une « traduction » et l’accent de certains personnages est bien prononcé. Même si tout n’est pas très crédible, on y croit et on passe un excellent moment.
Starbuck est donc une jolie petite surprise. Une comédie très sympathique, fraîche et enlevée, qui parle avec tendresse et humour de sujets plus ou moins graves. C’est bien écrit, bien mis en scène, très bien interprété (tous les jeunes sont très convaincants) et la bande son est très efficace. Un petit film touchant et original. En espérant qu’il ait une bonne diffusion en France (sortie le 27 juin). Attention le film n’a strictement rien à voir avec la célèbre chaine de vente de café américaine… Mais vous pouvez quand même y aller…