11 Novembre 2008
1977. Stella entre en sixième, dans un grand lycée parisien.
Stella entre dans le monde...
Un nouveau monde, à l'opposé de celui qu'elle connaît.
Presque un miracle.
Elle, elle vit dans un café, un café d'ouvrier, à la frontière de Paris.
Cette rentrée va changer sa vie.
Avant première à l'UGC Ciné cité des Halles le 1O novembre.
Après Un frère et Princesses (pas vu) Sylvie Veyrheyde sort son troisième film. En écho à un certain Entre les murs, on suit l'année scolaire de Stella pour son entrée en sixième. Une jolie chronique autobiographique qui nous replonge directement à la fin des années 70. Je devais avoir à peu près le même âge que la jeune héroïne à l'époque. Donc la musique, le collège, les premières boums, les premiers émois amoureux...tout cela est du vécu et nous met dans une douce nostalgie. Le scénario alterne les scènes familiales au bar des parents et les scènes à l'école avec une belle harmonie. La psychologie des personnages est bien vu, et l'on suit l'évolution de Stella avec tendresse et bonheur. La mise en scène est simple et fluide, pas d'effets de style, elle est toute entière aux personnages. Discrète. Les acteurs sont tous très bien. La jeune Léora Barbara est très convaincante et très mignonne tout comme sa copine Gladys (Mélissa Rodrigues). Après Didine, Benjamin Biolay continue sa percée au cinéma, il est ici encore très bien, tout comme Karole Rocher qui joue sa femme et qui a tourné dans tous les films de la réalisatrice. La plus convaincante du casting à mon goût. A noter les excellents seconds rôles que sont Valérie Stroh (trop rare)et Christophe Bourseiller en profs, des très beaux Thierry Neuvic et Johan Libéreau ou encore Jeannick Gravelines (rôle principal de Un frère aux côtés de Emma De Caunes) et bien sur le regretté Guillaume Depardieu en pilier de bistrot. Grosse émotion lors de l'évocation de l'acteur pendant la présentation de l'équipe du film par le producteur avant la projection. Tous les acteurs et les techniciens étaient là autour de la réalisatrice et ils ont eu droit à une belle ovation sur le générique de fin (sur La chanson de Stella interprétée par Sylvie Verheyde elle-même).
Un film sensible, chaleureux et tendre, doux amer, plein de nostalgie. A voir comme un morceau d'enfance que l'on a tous plus ou moins vécu sur certains plans. Une belle réussite. Un bon moment.