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Le Ciné de Fred

Still life

 

L'histoire :

 

Chine. Ville de Fengje en amont du barrage des Trois Gorges. San Ming fait le voyage dans la région pour retrouver son ex-femme et sa fille qu'il n'a pas vu depuis seize ans. Aujourd'hui, l'immeuble, la rue, le quartier où elles ont vécu ne sont plus qu'une tâche verte engloutie sous les eaux du barrage des Trois Gorges.
Dans la même ville, une femme, Shen Hong, cherche son mari disparu depuis deux ans.
Là où la construction du gigantesque barrage des Trois Gorges a pour conséquence la destruction de villages entiers et les déplacements de population, deux quêtes amoureuses s'enlacent, deux histoires qui se construisent et se déconstruisent.

 

Ad Vitam

 

Mon avis :

 

Les bons échos de la presse et son Lion d'or à Venise m'ont amené à aller voir Still Life. Et bien toutes ses louanges et récompenses sont, pour moi, largement surestimées. Le scénario ne réserve aucune surprise, aucun effet. Le rythme est vraiment trop lent et comme il ne se passe rien c'est l'ennui qui s'installe très vite. Les dialogues entre les acteurs sont lents et en décalage, on a le temps de s'endormir entre la question et la réponse, d'ailleurs fait failli m'endormir plusieurs fois ! Ce qu'a fait une des 4 autres personnes qui étaient dans la salle avec moi ! De plus au milieu du film un aparté se fait sur une autre histoire similaire mais qui n'a rien de commun, les personnages ne se croisant même pas, ils sont juste dans la même ville à rechercher une personne.

 

Ad Vitam      

 

Les images et la technique auraient pu sauver un peu les choses mais même pas. La photo n'est pas belle, grise et sombre. Sans doute représente telle l'ambiance qui existe vraiment dans cette région, mais pour un metteur en scène qui a étudié l'art et la peinture et qui dit avoir fait son film comme un tableau, on pouvait espérer mieux de ce côté là. Le propos qui, pourtant intéressant, l'évolution de la Chine, la fin d'une époque le début d'une autre, les peuples déracinés au profit de la sacro-sainte mondialisation...aurait dû me toucher mais n'a fait que m'ennuyer. Le cinéma chinois n'est pas mon préféré côté Asie, il est vrai qu'on est très loin ici des films de Zhang Yimou lui aussi chinois mais au cinéma beaucoup moins réaliste et qui m'attire plus il est vrai. Le Japon ou la Corée du sud (le Vieux Jardin ou encore Printemps été automne hiver...et printemps) produisent des choses qui me touchent davantage je pense, ceci explique peut être cela. Bref cette fois-ci ennui et baillement, mauvaise pioche.

 

1-etoile

 


 

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M
Salut ffred ! Ca faisait longtemps...mais je ne suis pas autant cinéphile que toi ou plutot cinéphage, je ne peux donc pas réagir à toutes tes critiques. Mais quand je le peux, je le fais ! Je viens de voir Still Life moi aussi. Ce film est très symptomatique de l'écart qui s'est creusé entre film d'auteur et encensé par la critique et film populaire. Ici, il est vrai le gout que laisse ce long chinois est mitigé. Moi aussi des gens se sont endormis pendant la séance, ou sont carrément partis. Moi je vois tout de même une belle pause poétique sur un monde qui se délite, et j'ai beaucoup aimé le travail de l'acteur principal (qui était un amateur il n'y a pas si longtemps) tout en retenu et à l'expression si perdu mais si naturel. Il y a de bons passages comme les transitions où le petit garçon chante l'amour à tue-tête, ou encore les passages symboliques et métaphoriques. Il y a une vraie volonté artistique tout de même (je vais à ton encontre ici) de peindre la vie de cette ville condamnée à disparaitre : la société, les ouvriers, le décalage des générations, l'amour perdu, les destructions matérielles qui s'opposent aux sentiments humains qui ne s'effritent pas ou à peine, bref quelques belles pages virtuose. Mais le tout est invraissemblablement lent parfois et je comprends totalement et j'affirme même que ce film n'est pas à la portée de tout le monde et se veut le reflet de lui-même : une oeuvre incomprise et élitiste.
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