23 Mars 2010
Alex ne devait rester que quelques minutes à Koupala, le temps de prendre de l'essence. Mais en panne de voiture, son séjour va être bien plus long que prévu... Dans ce petit village perdu au milieu du désert africain où personne ne passe pour le secourir, Alex perd progressivement ses repères et ses certitudes de Blanc d'Afrique. Sans le savoir, il devient un enjeu vital pour le village.
La curiosité était d'abord de voir Stéphane Guillon dans un "premier vrai grand rôle" au cinéma. De ce côté là pas de surprise, il joue de la même façon qu'il balance ses chroniques à la télé ou à la radio. Malgré quelques petites nuances le scénario veut qu'il soit odieux et donc il le fait bien. Finalement comme tous les personnages tv (comiques ?), sur trois minutes ça va, sur deux heures c'est une autre histoire. On finit par regretter que Poelvoorde n'est pas pu faire le film, comme prévu à l'origine. Pour le reste, la parabole sur les relations noirs/blancs est assez, voir trop, appuyée. Tout comme les relents du colonialisme à la française. Techniquement le film est plutôt réussi. Une mise en scène discrète, de belles images, un rythme aussi lent que l'écrasante chaleur du village. Juste deux morceaux de musique, au milieu et à la fin du film, mais cela suffit. Et enfin le principal atout de ce premier film de Frédéric Chignac : Aïssa Maïga. Elle est belle, elle est émouvante, elle est juste et tellement touchante, en particulier dans une scène finale qui laisse sans voix. Mais malheureusement tout à fait logique. A voir si vous êtes un grand fan de Guillon ou de Aïssa, pour les autres vous risquez de vous ennuyer fortement...