26 Janvier 2012
Voici donc le fameux The descendants tant attendu et dont on nous abreuve maintenant depuis quelques semaines et un duel annoncé au sommet contre le frenchie The artist. Comme pour d’autres avant, j’ai bien essayé de faire un black-out total sur le film pour arriver devant neutre, mais difficile d’y échapper. Et puis Chris a aimé, cela a piqué un peu plus ma curiosité au vif. J’avais beaucoup aimé About Schmidt et Sideways (dans une moindre mesure) du même Alexander Payne. Une fois encore, il nous offre une comédie douce amère, plus dramatique que les autres, qui, si elle ne frise pas le chef d’œuvre n’en reste pas moins une très belle réussite. Il y a surtout ce que j’attends d’un film : de l’émotion. Pas le torrent de pathos vous tirant à tout prix les larmes des yeux à grands coups de violons, mais de petites touches par ci par là entrelacées à de jolis moments de comédies. Là est tout le secret, sans doute, de ce film. Parler de choses sérieuse voir graves avec une certaine légèreté non dénuée d’une certaine ironie. Comme dans ses deux précédents films, Payne nous offre un beau portrait d’homme (on dit souvent : ce film est un beau portrait de femme, mais rarement l’inverse…). Outre la difficulté de la perte d’un être cher, le scénario évoque aussi assez finement la descendance, la filiation, la famille et les rapports parents/enfants. La vie aussi, simplement, et l’érosion du temps sur les rapports entre les gens…Les plus belles scènes sont d’ailleurs, pour moi, entre le père et sa fille (prometteuse Shailene Woodley) et entre le grand-père (excellent Robert Forster) et sa fille inanimée. Le scénario est finement écrit et nous fait grâce des sempiternels bons sentiments et dégoulinage à l’américaine. La mise en scène, simple, fait preuve de beaucoup de tact et de sensibilité. Tout comme les acteurs, tous excellents. George Clooney trouve là, soi-disant, son meilleur rôle. Il est vrai qu’il est très bien, touchant et drôle à la fois. Il est de tous les plans ou presque, il faut mieux l’aimer, sinon gare à l’overdose.
Même si le film est bourré de qualités et de belles choses, il manque cependant un petit « je ne sais quoi » pour en faire un chef d’œuvre. Il n’en reste pas moins une excellente comédie douce amère, une belle surprise, devant laquelle on passe un très joli moment…