7 Juillet 2012
Depuis Match Point (le meilleur de la série) en 2005, Woody Allen continue son tour d'Europe. Peut être est-il temps qu'il retourne définitivement tourner à New York où il nous a quand même offert ses plus grands films. N'ayant entendu que du mal sur ce nouvel opus romain, ma curiosité était donc piquée au vif. Minuit à Paris avait déjà été accueilli de différentes manières mais c'était révélé plutôt une bonne surprise. Sans aller jusque là, je peux dire que j'ai passé un bon moment ici. Certes le scénario n'est pas son meilleur, l'ensemble est très léger et en apparence insignifiant malgré quelques passages assez décalé et d’autres très romantiques, cela se laisse déguster comme une glace à l'italienne. Quelques paraboles sur deux ou trois sujets qui doivent inquiéter le réalisateur : le succès, la retraite, la mort...En vieux briscard qu'il est, il s'est écrit et réservé les meilleures scènes et les meilleures répliques. Toute sa partie est la plus drôle. Il nous ressert son éternel personnage que nous n'avions plu vu depuis un moment. Les autres segments, qui n'ont jamais aucun rapport entre eux, sont moins réussis, comme s'il s'était un peu désintéressé du sujet. Il y avait pourtant matière à quelque chose avec les personnages. Cela aura au moins eu le mérite de nous offrir quelques acteurs en forme que l'on a toujours (plus ou moins) plaisir à voir : Roberto Benigni, Penelope Cruz, Judy Davis, Jesse Eisenberg, Ellen Page, Greta Gerwing ou Alec Baldwin. Et bien sûr, Allen lui-même, très en verve donc, pas revu devant sa caméra depuis Scoop si je ne m'abuse.
Un cru annuel dans la moyenne basse donc pour le metteur en scène new-yorkais. Mieux que prévu mais qui ne laissera pas de trace impérissable dans sa filmographie...Un bon moment tout de même, plein de charme(s)...