24 Janvier 2012
Pour son deuxième film derrière la caméra, on retrouve David Schwimmer bien loin de l’univers comique de Friends qui l’a fait connaitre. Ici le sujet est dramatique et forcément casse-gueule.Tout dépend ensuite de la façon dont il est exposé. Ross s’en sort plutôt bien. Sa mise en scène n’est pas lourde, comme souvent dans ce genre de film, elle reste très discrète, toute entière au sujet qu’elle traite. Après avoir vu ce film tout parent digne de ce nom devrait interdire les ordinateurs et les accès à internet à ses enfants. Enfin, plus facile à dire qu’à faire. Le téléphone et le net faisant parties intégrante de la vie des jeunes d’aujourd’hui. Si le scénario dénonce très bien les dérives encourues et la facilité d’opérer des cyber-pédophiles, on reste plus perplexe sur les réactions des protagonistes. Que ce soit la jeune victime, la défense de son agresseur puis une subite volte-face, ou les parents, le père plus apitoyé sur son sort que sur celui de sa fille. Le tout se terminant sur une scène de réconciliation entre les deux, pleine de pathos (évité jusque là) et à la limite du ridicule. Les acteurs sont plutôt bons, Clive Owen, qui en fait parfois un peu trop, et la trop rare Catherine Keener dans le rôle des parents, ou Viola Davis en psy. Mais le film est parfaitement tenu sur les frêles épaules de la jeune actrice Liana Liberato qui est une vraie révélation. Elle est absolument touchante tout autant qu’agaçante comme peuvent être les adolescents. Une très belle performance pour un premier grand rôle. On devine et espère une belle carrière pour elle. Au final, si le film ne fait pas d’étincelles, il reste marquant de par son sujet et simple de par sa mise en scène. David Schwimmer a bien pris le virage de l’après-Friends (contrairement à certain-e-s)…