Cinéaste assez inégal, après un film plutot réussi à quatre main avec
son fils (
Je suis heureux que ma mère soit vivante),
Claude Miller nous revient, seul avec ce
Voyez comme ils dansent. Sans parler de déception, on peut dire que je m'attendais à mieux. On aurait pu assister à un joli film sur le deuil, à un joli portrait croisé de deux femmes ayant aimé le même homme. Mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. On ne s'ennuie pas vraiment mais le scénario manque de force et de crédibilité. La coïncidence de la rencontre des deux femmes est vraiment trop grosse. La relation qui s'en suit semble vraiment trop factice, manquant de poids et surtout d'émotion. La mise en scène de Miller est un peu trop mécanique et ne peut rien faire de mieux de ce scénario en demi-teinte. Si l'interprétation n'est pas mauvaise, il n'y a pas de quoi crier au génie non plus.
Marina Hands fait ce qu'elle peut mais on l'a largement vu meilleure ailleurs. J'avais déjà eu du mal à supporter
James Thiérrée dans
Liberté, il est ici tout autant insupportable. Toujours le même personnage lunaire, décalé, un peu fou, un peu sauvage qui finit par agacer. L'acteur a un crédit de sympathie ouvert auprès des critiques uniquement à cause de sa
descendance mais il faudrait tout de même sortir autre chose pour convaincre un peu plus. La seule qui tire vraiment son épingle du jeu est
Maya Sansa en médecin amérindienne, personnage plus à fleur de peau , plus convaincant que les autres et au final plus touchant. Un film mineur pour
Claude Miller, pour ce nouveau long métrage, qui malgré deux ou trois jolies choses, reste tout de même un peu raté. Attendons la suite...
Claude Miller Filmo Sélective