Elysium

En 2009, District 9, le premier film de Neil Blomkamp créait la surprise en donnant un petit coup de jeune à la SF d'anticipation avec succès critique et public à la clef. C'est dire si son nouveau long métrage était attendu. Peut être un peu trop ? Si Elysium est remarquable en nombreux points (technique, interprétation), il me laisse tout de même légèrement frustré. On peut reprendre quelques points positifs de la critique de District 9, surtout pour la forme. Les deux films ont beaucoup de similitudes. Au niveau de la technique, c'est un sans faute. Les effets spéciaux sont magnifiques, le travail sur le son, la photo et le montage est appliqué tout comme pour les costumes et le maquillage. Le plus réussi est la direction artistique, à l'instar de Oblivion, qui reste le point d'orgue du film. Que ce soit la Terre en 2154 ou la station spatiale, les décors sont parfaits. A côté de cela, sur le fond, on sent qu'un plus gros budget et Hollywood sont passés par là. Le scénario est bien plus manichéen, la parabole sociale bien plus appuyée, la mise en scène, même si elle reste très solide, est plus lourde. Un sans faute pour l'interprétation. Matt Damon fait le boulot, rien à dire, tout comme Sharlto Copley (le héros de D9) et l'on retrouve avec plaisir la grande Jodie Foster. Le rôle est malheureusement peu étoffé et on aurait aimé la voir un peu plus longtemps (même si pour une fois, c'est elle la méchante), mais elle y est, bien sûr, impeccable.

L'ensemble reste efficace et nous fait passer un bon moment. Divertissement de qualité pour un blockbuster qui n'a rien a envié à ceux déjà sortis cet été, étant même peut être un petit cran au-dessus. Mais un peu déçu...