Jane Eyre est engagée comme gouvernante de la petite Adèle chez le riche Edward Rochester. Cet homme ombrageux ne tarde pas à être sensible aux charmes de la jeune fille. C'est le début d'une folle passion...
Rattrapage télé pour ce film raté à sa sortie en salles en plein été 2012. Cette énième adaptation du chef d'oeuvre de Charlotte Brontë est réalisée par Cary Fukunaga. Il fait ici un sacré grand écart, son premier film étant le très violent et réaliste Sin nombre, couvert de prix, sorti en 2009. Je regrette finalement de ne pas l'avoir vu sur grand écran car les images sont magnifiques. D'ailleurs, tout est magnifique. La mise en scène est tout sauf académique et étriquée. L’histoire d'amour est traitée avec un souffle romanesque et une puissance qui manque souvent cruellement à ce genre de film. Le mélodrame est bien là mais le pathos attendu laisse la place à une mélancolie et une tristesse palpables chargées malgré tout d'une belle liberté et d'un bel espoir. On y retrouve à la fois du Hauts de Hurlevent (de l'autre sœur Brontë) de Andrea Arnold et du Tess de Polanski, dont c'est inspiré le metteur en scène. Un petit côté fantastique donne une ambiance très particulière à l'ensemble. Le casting est parfait. Il faut dire qu'avec Mia Wasikowska (l'une des meilleures jeunes actrices de sa génération), Michael Fassbender, Judi Dench, Jamie Bell et autre Sally Hawkins on est rarement (voir jamais) déçu. Au final, un film magnifique dans tous les domaines, où lyrisme, drame et romantisme s'accordent à merveille pour nous offrir un très joli moment. Et Cary Fukunaga est définitivement un metteur en scène à suivre...