World War Z

Voilà quelques années que l'on avait pas retrouvé Marc Forster à pareille fête. L'un des réalisateurs phare des années 2000 (de A l'ombre de la haine à Quantum of solace) s'est fait discret ces derniers temps. Discrétion que partage son interprète Brad Pitt plutôt sur une pente descendante à l'aube de ses cinquante ans. Ce World War Z pourrait donc leur redonner une nouvelle jeunesse. A la course au blockbuster de l'été, déjà bien lancée par Star Trek et Man of Steel, voilà est un sérieux concurrent. Il faut dire que tout est plutôt bien fait. La mise en scène est très solide, pas de mise en place de l'histoire ou de présentation des personnages qui n'en finit pas. D'entrée, on est plongé au cœur de l'action et ça démarre sur des chapeaux de roue. Le rythme se maintiendra sans peine pour notre plus grand plaisir. Jusqu'à une fameuse scène à dix minutes de la fin (dans le laboratoire) qui, pour moi, gâche un peu le dénouement. Sans toutefois enlever la sensation de réussite de l'ensemble. La technique est superbe, la photo est belle, les effets spéciaux sont à la hauteur et assez impressionnants. Vu dans la luxueuse salle de projection du Royal Monceau, au son parfait, pendant les scènes de destruction ou de combats les sièges tremblaient, nous plongeant encore plus au cœur de l'action. Le casting est convaincant mais peu connu. A part Brad Pitt (aussi co-producteur), on retrouve l'excellent et rare David Morse, Matthew Fox (Lost) que je n'ai pas reconnu, et le français Grégory Fitoussi. Certes, l’histoire ne sort pas vraiment des sentiers battus mais le tout est très efficace avec quelques scènes choc bien distillées et un bon suspens. Si l'on passe outre, donc, une fin un peu décevante, World War Z est un très bon divertissement et une bonne petite surprise.