Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Nelly, une survivante de l'Holocauste revient chez elle sous une nouvelle identité. Elle découvre que son mari l'a trahie...
Trois ans après, l'équipe du très beau Barbara renait de ses cendres pour ce Phoenix. Le metteur en scène Christian Petzold reconvoque la même équipe technique et les mêmes acteurs pour remonter le temps, du rideau de fer à l'après-guerre. Le résultat est tout aussi convainquant, fait avec autant de talent et de sobriété. Une mise en scène simple, un scénario subtil et fort (même si légèrement invraisemblable...la chirurgie esthétique était-elle si avancée au lendemain de la guerre ?…). On suit le parcours de Nelly avec intérêt et émotion. Un acharnement légitime à vouloir retrouver sa vie d'avant qui nous étreint le cœur. Elle est incarnée avec force et sensibilité par une Nina Hoss tout aussi belle et formidable que dans Barbara. De nouveau face à elle, Ronald Zehrfeld s'en sort lui aussi parfaitement. Enfin, c'est techniquement superbe. Le réalisateur et l'actrice allemands nous offre donc un nouveau magnifique portrait de femme prise dans la tourmente de l'Histoire. Un très beau film sur les conséquences douloureuses de la déportation, le retour à la vie, l'amour inconditionnel et sur le pardon. Un mélo fort et émouvant traité comme un véritable thriller avec une fin magnifique. Une belle réussite.